À Rome en 2010, un jeune éthiopien vient frapper à la porte d’Ilaria en lui disant qu’elle est sa tante .Cette vérité surprenante et incompréhensible va obliger Ilaria à creuser dans l’histoire de son père pour mieux comprendre ce qui la relie à ce migrant éthiopien.
Elle plonge alors dans l’histoire de l’Italie coloniale. On y rencontre surtout le général Graziani surnommé le « boucher du Fezzan » pour avoir exterminé beaucoup de libyen.ne.s dans les années 1920 et le « boucher de l’Éthiopie » pour avoir fait massacrer beaucoup d’Éthiopien.ne.s à la fin des années 30.
À travers cette histoire, ce roman ne parle pas seulement de la violence de la colonisation italienne, elle parle aussi de l’Italie de Berlusconi. Cette Italie amnésique capable en 2010 d’ériger un mausolée à la mémoire d’un homme coupable de crimes contre l’humanité. Et ce passé fasciste et colonial imprègne encore les mentalités.
Remarquablement écrit, ce livre qui a été un évènement en Italie nous aide à mieux comprendre pourquoi une certaine Italie refuse d’accueillir les migrant.e.s.