Et voilà Juillet pointe le bout de son nez, quelques permanences ont encore eu lieu jusqu’au 2 juillet et on a fermé ensuite … #fermeture estivale #réouverture en septembre
On reste cependant dans les locaux jusqu’au 16 juillet avec encore quelques ateliers de cogitations proposés avant un vrai décollage.
L’occasion pour nous aussi de faire un point sur les mois écoulés, ce qui en est ressorti, ce qui a été travaillé, trituré ainsi que de faire émerger/ se redire les envies/besoins à imaginer pour Septembre prochain !
Post mémoire, éco-déco féminismes, violenceS, les mobilités, les classes sociales, l’anti validisme, …. Différents chantiers menés cette année au CRIDEV en partant de nos envies/ besoins/ urgences et qui continueront pour certains en Septembre prochain…
Une année de (dé)productions également pour le CRIDEV avec l’aboutissement (#mise en page graphique #impression) d’au moins deux chantiers, à savoir :
La création d’une exposition intitulée : « Le patriarcat dans toutes ses étapes »
Un travail de fouilles archéologiques de deux ans et dont on vous spoil en vous présentant entre autre le deuxième panneau de l’expo qui explique/ situe le « qui a travaillé sur cette expo », « le pourquoi » et « le comment de ce travail » ainsi qu’une tentative de définition du dit système visé…
Au total : c’est 9 panneaux format A1 imprimés sur bâches avec une brochure remplie de ressources. Un premier vernissage exploratoire a eu lieu en Juin dernier.
L’envie en Septembre d’imaginer un nouveau temps public ouvert à toutes et tous qui nous permettra de la diffuser, de la faire connaitre, de récolter des retours critiques, de continuer à imaginer une trame d’animation autour de l’outil et enfin pouvoir organiser sa diffusion dans différents endroits …
#Un grand merci à Nina pour les illustrations et à l’équipe de Bug ^^
Un autre outil également a pu aboutir : celui d’un livret/ éventail dont le titre est « Sexisme en milieu professionnel et militant : quelles résistances ordinaires ? »
Et puis ben là aussi on va vous spoiler…mais juste la 1ére page…
Ce chantier composé de 4 à 5 bénévoles nous a permis de se rencontrer et a été l’occasion de se raconter les agressions sexistes dont chacune pouvait être la cible dans son milieu professionnel et/ou militant.
Au fur et à mesure de nos rencontres, nous avons notamment pris conscience que, bien souvent, face à des situations d’agressions physiques, psychologiques, verbales, nous avons peu été formées/incitées à réagir pour les dénoncer, pour nous protéger. En fait, réagir nécessite de comprendre au moins en partie ce qui se joue lors d’une situation : les enjeux professionnels et/ou interpersonnels pour soi, son niveau d’énergie mentale au moment des faits, les leviers d’action à sa disposition (ex : si présence de potentiel-le-s allié-e-s parmi les témoins…).
C’est ainsi, en échangeant sur nos vécus et sur les réactions que l’on a eues ou que l’on aurait aimé avoir qu’est née notre envie de produire un outil de situations et de stratégies de défense pour contrer le sexisme présent dans nos milieux d’actions (professionnels et/ou militants).
Cet éventail sous forme d’incollable pour décoller le sexisme de nos milieux d’actions fonctionne selon deux entrées : situations et stratégies.
Côté Situations : un récit d’une situation sexiste vécue (en vrai-live) récoltée par l’une d’entre nous. Toutes les situations sont donc ici écrites à la première personne « je ». Dans ces situations d’oppression nous tentons des éléments de compréhension plus structurels qu’individuels.
Côté Stratégies : une série de stratégies POSSIBLES ! Pas de « bonne pratique » ni de formule magique ici. Il ne s’agit en aucun cas de dire ce qu’il faut ou aurait fallu faire dans une telle situation. Notre idée est davantage d’expliquer ce qui a été mis en place au moment des faits ou non, ce qu’après coup on a pensé à mettre en place pour agir sur une situation sexiste.
Il nous apparaît aussi que différents niveaux d’action existent notamment individuel et collectif ; que parfois, pour ne pas s’exposer individuellement, on peut choisir de ne pas réagir très frontalement par exemple, et que les enjeux ne portent pas toujours sur les réactions individuelles mais aussi sur comment construire collectivement à l’instant de l’agression aussi bien qu’après, pour opérer des transformations dans nos espaces.
#Merci à Aodren pour tout le taff de mise en page ^^
Une autre production publique cette année a eu lieu hors les murs du CRIDEV !
Un temps public issu du chantier self defense verbale et qui a pris la forme d’une battle organisée aux prairies saint martin. Plusieurs RDV ont eu lieu dans le cadre de ce chantier autour de jeu « Moi c’est Madame ! », de l’écoute de différents podcast tels que Yess, Warriors…
L’événement final a pris la forme de mise en place de mini-pièces de théâtres participatives et chants autour d’un thème fort : quelles réponses, verbales ou gestuelles, peut-on apporter face à toutes formes d’agressions discriminantes ?
#Big up Anna et Sumaq ^^
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Une année fournie, riche de discussions, de (dé)construction, de raclées pédagogiques et ce sur fond de covid…
Au plaisir de vous retrouver en Septembre lors de la réouverture des permanences et/ou au temps de rentrée (#apéro #commission bénévole) pour continuer à mettre du fond et du sens dans le projet politique du CRIDEV.
A bientôt !
L’équipe du CRICRI