Quand on parle de luttes contre les dominations, le débat qui revient de manière récurrente est celui de la légitimité ou non de ce qu’on appelle la violence pour arriver à ses fins. Dans son ouvrage « Comment la non-violence protège l’Etat », Peter Gelderloos, théoricien anarchiste étasunien, ne s’arrête pas à la question de cette légitimité. Oui, les luttes violentes sont légitimes et, au-delà d’être légitimes, elles sont nécessaires afin de lutter efficacement contre les injustices sociales.
Tout au long des six chapitres de son livre (La non-violence est inefficace ; la non-violence est raciste ; la non-violence est étatiste ; la non-violence est patriarcale ; la non violence est tactiquement et stratégiquement inférieure ; la non-violence est illusoire), il énumère et explique en s’appuyant sur des exemples historiques les problèmes que posent le militantisme pro-non-violence, un militantisme qui véhicule un discours oppressif et servant les intérêts de l’Etat (qui, lui, garde le monopole de la violence), contribuant à mettre les classes privilégiées à l’abri de la menace d’une révolte qui dépasserait leur maîtrise et à silencier les populations opprimées en leur demandant de canaliser leur colère.
Avantage pratique de l’ouvrage : sa traduction française est disponible en intégralité en PDF sur internet ! Si ça t’intéresse, il est donc accessible par ce biais et a également été imprimé en format papier au CRIDEV où il est possible de l’emprunter.
Veria