Depuis la répression sanglante exercée par le régime de Bachar el-Assad contre les mouvements de protestation pacifique née dans la lignée des révolutions tunisienne et égyptienne, début 2011, la Syrie est plongée dans une guerre civile dont le prix humain est effroyable et les dégâts économiques incalculables. La situation est très complexe avec une opposition hétérogène dominée par les islamistes avec des composantes islamistes réactionnaires et criminelles (Daech) qui par leurs actions marginalisent les mouvements démocratiques qui luttent pour la liberté politique et la justice sociale.
Ce pays est au cœur des rivalités religieuses, économiques et politiques entre les puissances régionales (Iran, Turquie, Syrie, Arabie…) et les différents pays impérialistes (Russie, Etats Unis…) qui rivalisent entre eux pour maintenir et renforcer leur domination sur cette région stratégique.
Dans ce contexte, l’agonie puis la chute d’Alep liée en particulier au soutien apporté au régime de Bachar par la Russie, comme un désastre humain que nos « démocraties » n’ont pas su et/ou pas voulu empêcher. C’est comme à Srebrenica, en Tchétchénie, au Yémen, à Mossoul … un échec pour les droits humains, pour la liberté et la justice sociale.
Regardons Alep, comme un symbole, comme le fut Guernica en 1937, le symbole de la dictature qui écrase militairement les aspirations des peuples. Certes, la situation est complexe, mais rien ne justifie à nos yeux l’utilisation de la guerre comme moyens de contrôle et d’anéantissement de peuples en raison de considérations géostratégiques, économiques et/ou religieuses.
Notre solidarité avec les victimes nous semble devoir, outre les aides humanitaires, s’exprimer par des engagements citoyens pour l’accueil des migrants, la lutte contre la désinformation et la dénonciation des fauteurs de guerre.
L’année qui commence est périlleuse et nous devons combattre les logiques de guerre en continuant de défendre la solidarité internationale seule à porter la libération des peuples.