Le 15 Octobre dernier a eu lieu l’apéro de rentrée du CRIDEV…
Un temps permettant aux personnes de venir découvrir ce qu’on trafique (#projet politique du CRICRI.), rencontrer l’équipe, découvrir les activités (formations extérieures, parcours de mobilité,chantiers en cours…) et de venir y (dé)poser leurs questions, leurs envies, leurs colères, leurs analyses, leurs obstacles, leurs luttes…
Avec l’enjeu ensuite, si envie, de partir de cette matière pour imaginer la mise en place d’un chantier de travail autour d’une nouvelle thématique et/ou de rejoindre des choses déjà existantes…
C’est quoi ces chantiers? Et quel processus?
L’idée une fois la thématique émise est de pouvoir se situer face au sujet (quelle est mon lien/rapport au sujet ? Est ce que c’est plutôt quelque chose qui me fait obstacle? Est ce que c’est moi qui pourrait être un-e des obstacles?…) , de se partager de l’intime, de se raconter, d’aller chercher les racines, d’aller se confronter à d’autres points de vue, de conforter ou au contraire de détricoter toute sa grille d’analyse par rapport à la thématique abordée et ce de manière collective, en allant à la rencontre d’autres personnes, de collectifs, d’associations…
Après plusieurs réunions de chantier, l’idée est ensuite d’imaginer une forme de restitution, de présentation de ce qui a été trituré, analysé, réfléchi en petit groupe avec d’autres…
Ces restitutions peuvent prendre différentes formes. Ainsi tout au long de l’année se met en place des salons d’écoute, des lectures collectives, des soirées causeries … mais également des écrits liés à la production de savoir collectif (#empuissancement)…
On essaye d’en garder des traces à travers le blog du CRIDEV : http://blog.cridev.org/
Certains temps publics donnent lieu au départ d’un nouveau chantier, d’autres à des suites dans le temps ( causerie #2, causerie #3…) et de nouvelles idées d’actions ( #interpellation #soutien sur des manifestations…)
C’est le travail d’élaboration de certains chantiers qui ont déjà commencé il y a quelques mois et qui ont été présenté à l’apéro de rentrée à savoir celui notamment sur la création de podcast nommé “ stigmates sur les corps” continue avec d’ores et déjà la création de pastilles sonores à retrouver sur: https://soundcloud.com/user-928852727/stigmates-lantre-soi-1
Des chantiers vont également “prendre fin” et donner lieu à des temps de restitution publique dans les mois à venir, un sur le sexisme en milieu professionnel et milieu militant ( #petit livret d’auto défense) et un autre sur les origines, la progression et l’installation du système patriarcal tout au long de l’histoire (#fouilles archéologiques #panneau d’exposition)
Et si je n’étais pas à l’apéro de rentrée ?
Pas de soucis, l’idée est de pouvoir accueillir toutes et tous tout au long de l’année…
Des temps de formation interne sont également prévus dans les mois à venir pour continuer à se créer du commun politique, se former, se déformer, …
Pour l’heure, ce qui ressort de l’apéro de rentrée?
Différentes envies avec différents points de vue sur différents enjeux de travail…
Idée de voir émerger un chantier de travail (sans savoir encore sous quelle forme) autour du validisme, ce système d’oppression et de hiérarchisation qui discrimine et pénalise les personnes handies aussi bien en termes de liberté de circulation, d’accès au logement, à l’emploi ou aux soins, que dans leur vie sociale et affective. (#causerie en non mixité #écrit d’articles #manifestations)
Également plus spécifiquement sur la psychophobie, une forme de validisme qui touche les personnes neuroatypiques / psychoatypiques (dont le fonctionnement neurologique ou psychologique s’écarte de la norme).
Un autre chantier devrait voir le jour autour des questions de “ Jeunesses et Résistances” ….
L’idée nous (personnes en volontariat au CRIDEV) est venue de travailler autour de ce thème dans la continuité du “Porteur de paroles” mis en place au festival Tam Tam où nous demandions aux passant.e.s de s’exprimer sur la question “Il faut que jeunesse se passe… de quoi ? de qui ?”… la jeunesse étant souvent délaissée voire méprisée et dont la parole n’est jamais prise en compte parce qu’on comprendra quand on sera plus grand.e.s.
De nombreuses personnes passent la porte du CRIDEV sur des demandes liées à des projets de mobilité, l’équipe du CRIDEV accompagne ainsi les porteurs et porteuses de projets dans de la réflexion autour de ceux-ci (#ethnocentrisme #racisme culturaliste #point de vue situé). Certaines personnes suite à la réalisation ou non de leur projet souhaitent continuer à s’investir au CRIDEV sur des questions liées aux mobilités ou autres. Cette année l’idée serait de former une “team bénévole” sur les questions d’accompagnement à la mobilité pouvant être présente sur les temps de permanences mais également sur d’autres espaces ( #local jeune #forum sur la mobilité …)
Une envie également de creuser sur un autre système à savoir celui du capitalisme, du capital, des classes sociales…
L’idée étant de comprendre ce que c’est que le capital et notamment les 4 capitaux: le symbolique, le culturel, l’économique et le social en essayant de se situer par rapport à cela individuellement. En conséquence l’enjeu serait d’essayer de définir ce qu’est une classe populaire et de se demander si on en fait partie ou pas… En se disant que 50% des personnes s’ignorent être de la classe populaire.
Au delà des critères sociologiques, l’idée serait d’avoir les sensibilités de chacun-e-s pour savoir dans quelle classe on se sent à sa place, est ce qu’on n’est pas sur des lignes de crêtes et questionner comment se vit le passage d’une classe à une autre (#trans-classe)
Comment ça se vit d’être entre deux classes?
D’autres envies ont émergé ce soir-là autour de la question de la violence dans le milieu éducatif, en abordant différents aspects de cette thématique comme : la répression, le racisme ou encore les relations genrées à l’école ; quelle(s) posture(s) adopter en tant que professionnel.le dans une école qui dysfonctionne à ce niveau (#en mode survie)…
L’idée également d’une éventuelle “formation” dans le but d’apprendre à expliquer et défendre nos convictions (auprès de nos proches ou autres…) contre les différentes discriminations (antiraciste, antisexiste, antiLGBTphobe..), car les conflits générés par l’engagement militant dans un entourage non-compréhensif sont monnaie courante et parfois compliqués à gérer seul.e.
En ces temps sombres et ce climat délétère de l’anormal (#Islamophobie d’Etat #colonialismes), en essayant de capter les différentes injonctions sanitaires, on essaye de continuer le taff…
Bienvenue à toutes vos contradictions, questions, remise en questions, colères, envies, joyeusetés,….et autres sur les ondes….!