Nous ne sommes pas dans les temps en ce début d’année 2020, mais nous n’avons pas trop envie non plus de nous « mettre la rate au courbouillon » …. Heu en gros on ne veut pas démarrer cette année dans l’urgence, en speed…
Il nous semble déjà important de se poser sur ce qu’on peut tirer comme bilans de l’année 2019, que ce soit en interne de l’association, mais également politiquement… ça va nous prendre aussi un peu de temps de digérer cette année qui a été traversée par des fortes régressions sociales : la réforme de l’assurance chômage, l’application de la loi Asile immigration qui précarise encore plus les personnes ayant vécues/subies une migration, la résolution Maillard qui vise dangereusement à confondre antisionisme et antisémitisme, les multiples actes islamophobes existant depuis des années qui se renforcent …
Mais tout ceci est également à mettre en miroir des résistances qui continuent, qui naissent, qui se transforment : un réseau féministe notamment rennais avec une manifestation intersectionnelle (prenant en compte l’entremêlement des luttes de classe, de race et de genre) contre les violences faites aux femmes le 23 novembre, des révolutions Soudanaises, Algériennes, Hong-Kongaises, Libanaises, Chiliennes… qui montrent l’interdépendance des résistances dans le monde aussi avec des combats tant communs que spécifiques…
Et nous au CRIDEV à notre petite échelle avec nos petits moyens nous avons travaillé en 2019 sur la place des Allié.e.s dans les différentes luttes, sur le racisme d’État et les Violences policières (#Merci Manelle et Pierre), sur les origines et les conséquences du Patriarcat sur nous entre autre, sur les résistances en Palestine, au Burkina Faso, aux Kurdistans, au Soudan ….En tentant toujours de situer qui parle, d’où iels parlent pour ne pas reproduire ce qu’on dénonce en terme de domination et aussi en tentant de prendre en compte les bien-être et les souffrances des individu-e-s !
Alors que dire pour 2020 : et bien on ne veut pas répondre à toutes les urgences à notre détriment, nous avons envie de continuer notre travail de fourmi-e-s en gardant notre place, en restant humble mais avec des ambitions atteignables et justes…
Continuer les chantiers de travail sur le patriarcat, démarrer la réalisation de podcasts féministes intersectionnels, travailler nos privilèges blanc.hes, la sémantique à travers des soirées causeries, mettre en lumière les résistances internationales qui comme nous combattent les systèmes capitaliste, patriarcal et néo-colonialistes, continuer d’accompagner des jeunes dans leurs envies d’ailleurs, des collectifs dans leurs envies d’enrayer les systèmes dans lesquels nous évoluons… Voici les quelques petites projections du moment…
Nos permanences d’accueil ont repris le mardi 7 janvier et nous sommes ouverts les mardis et jeudis de 14h à 17h et vendredi de 10h à 13h.
” Les déshumanisations qui résultent de l’ordre injuste ne devraient pas être une raison de perdre l’espoir mais, au contraire, une raison d’espérer davantage et de chercher sans trêve à restaurer l’humanité écrasée par l’injustice. L’espérance n’incite pas à se croiser les bras et à attendre. L’espérance me pousse à lutter, et si je lutte, c’est parce que je suis dans l’espérance.” Paolo Freire
Emmanuelle Auger